Flore et entomologie Alpage de Vieille maison
En 2022, en plus des relevés phytosociologiques et des analyses de sols réalisés sur 4 alpages (cf. article précédent), des relevés supplémentaires ont été réalisés sur l’alpage de Vieille Maison.
En cours de fermeture, avec une avancée de la forêt et du pré-bois, cet alpage sous-pâturé sera bientôt repris par un nouvel exploitant (peut-être préciser la nouvelle gestion à venir avec le nouvel exploitant quand l’article sortira). C’est également un secteur intéressant pour le Grand tétras et plus particulièrement pour le nourrissage des jeunes.
En complément des relevés phytosociologiques, des quadrats de végétation supplémentaires ont été réalisés par le CBNA pour évaluer la richesse (nombre d’espèces) et la diversité (abondance de chaque espèce) floristiques, caractériser les différentes unités de végétation et définir une liste d’espèces indicatrices de la pression de pâturage. En tout, ce sont 173 espèces végétales qui ont été inventoriées. La pression de pâturage est hétérogène à l’échelle de l’alpage, la zone centrale autour de la ruine montrant clairement des signes de sur-pâturage alors que le reste de l’alpage et les pré-bois sont moyennement pâturés voire sous-pâturés, entraînant une fermeture du milieu. Ces relevés seront refaits dans quelques années à la suite du changement des pratiques de gestion.
Pour évaluer le potentiel d’accueil du site pour le Grand tétras, un inventaire des orthoptères (sauterelles, criquets, etc.) et des lépidoptères (papillons de jour et de nuit), dont les larves sont une ressource de nourriture importante pour les jeunes tétraoninés, a été réalisé par le bureau d’étude Ainstants nature. Ce sont 177 espèces animales (vertébrés et invertébrés) qui ont été observées par le bureau d’étude entre fin juin et septembre 2022, dont 18 espèces d’orthoptères et 118 espèces de lépidoptères. Ces espèces semblent être présentes en abondance et bien distribuées sur l’alpage, offrant une source de nourriture intéressante pour les tétraoninés. A noter que la sécheresse exceptionnelle de l’été a probablement perturbé les suivis les plus tardifs.